Dame Fiona,
Mon corps pour vous.
Mon attente fut vaine.
A l'annonce de votre arrivée, j'ai fais le ménage dans mon terrier. J'ai glissé toutes les chaussettes moyennement propres qui peuvent encore resservir, qui puent pas trop, sous les tapis. Je me suis déshabillé et mon slip dans la main gauche, j'ai ramassé les autres avec la droite. Je les ai mis derrière les livres de la bibliothèque pour que vous ne fussiez point gènée à leur vue. Il ne sied point à une gente dame de découvrir ainsi l'intimité d'une garçonnière.
Ensuite, j'ai pris une douche. Il m'a fallu frotter pour que le rose du poil ressorte. Tout brûlant d'amour pour vous et de la friction de la brosse, j'ai mis mon string de guerre en votre honneur. Mes plus belles tongs au pieds, j'étais ainsi prêt à vous accueillir.
Et je patientai. Et je patientai. Et je fis un sudocul. C'est à ce moment-là que je me rendis compte que j'avais un poil trop poussé le chauffage. Je le baissai. Et je patientai. Et je patientai. Je fis un mot croisé. Je pris mon oreille droite dans la bouche et je la suçottai dans l'attente de votre venue.
Dans l'attente, je vis votre araignée à 3 pattes.
"Ah !", m'exclamais-je, "c'est sympa de venir me voir."
Je la pris délicatement dans le creux d'une de mes pattes. Et je mis à chanter, avec elle, une comptine courante dans nos contrées. Cela se passa à peu près ainsi. Je m'imaginais vous parlant (c'est important), et je chantais ceci : "Je t'aime" - on arrache une patte - "un peu" (là je fis grise mine) - on arrache une patte - "beaucoup" ... Et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de pattes. Je suis fort heureux d'annoncer que l'amour que nous nous portons à son curseur sur "passionément".
Dans l'attente patientant, je m'endormis de vous attendre.
Ce matin, dur constat, vous n'êtes point venue. Loin de moi la volonté de me montrer courroucé ou pire, jaloux. Toutefois, je ne puis que constater que je fus chagriné, sinon déprimé d'apprendre que vous passâtes votre soirée dans la putain de shoutbox de ce forum au lieu d'être avec moi.
Cela n'est certainement que partie remise. En l'attente de ce jour heureux, je garderai dorénavant et constamment mon string de guerre pour être prêt lors du jour heureux où vous m'honorerez de votre présence.
Permettez-moi de m'incliner devant votre beauté et de planter un genou en terre pour vous marquer le respect qui vous est dù.